À la lisière de la France, nichée entre thermes et paysages agricoles en déprise, la commune de Mondorf-les-Bains se prépare à accueillir un nouveau campus au cœur d’un parc vivant et ouvert. Sur une parcelle de six hectares marquée par une forte déclivité, les bâtiments scolaires — lycée, école, internat, équipements sportifs — ne s’imposent pas mais s’installent, délicatement posés entre les arbres, dans une composition de clairières. Chaque clairière raconte une histoire, un usage, une attention particulière portée au vivant. Les clairières sportives vibrent au rythme des balles et des pas, entre terrain multisport et champ de baseball. D’autres, plus calmes, invitent à la découverte du vivant, à l’expérimentation, à l’observation : potagers pédagogiques, théâtre de verdure, chemins d’apprentissage sensibles. Certaines clairières guident l’eau — noues et bassins d’infiltration s’intègrent au relief pour laisser le sol respirer, capter, filtrer, régénérer. D’autres encore, conçues pour les jeux d’enfants, offrent des espaces de liberté, d’imaginaire et de mouvement.

Le parc est ceint d’une ceinture végétale, une lisière refuge pour la faune et mémoire du paysage agricole d’antan. La palette végétale, enracinée dans le climat et le sol luxembourgeois, dialogue avec les saisons. Les revêtements, en grès de Gildorf, ont été choisis pour leur sobriété, leur durabilité, mais aussi pour répondre à la diversité d’usages : accès pompiers, circuits logistiques, circulation douce ou passages agricoles. Au fil du projet, l’attention au vivant guide chaque geste. Les oiseaux, espèces cibles, trouvent refuge et ressource : le dessin du paysage s’adapte à leurs rythmes, leurs besoins, leurs chants. Le campus devient alors bien plus qu’un lieu d’enseignement — il est paysage en partage, un lieu de cohabitation entre l’humain et la nature, entre savoirs et sols retrouvés.