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Le jardin public Wilma Rudolph
Construction du gymnase et du jardin public rue des Poissonniers
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02. Photographe Antoine Seguin
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03. Photographe Antoine Seguin
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10. Photographe Antoine Seguin
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Le jardin public Wilma Rudolph
Construction du gymnase et du jardin public rue des Poissonniers
Un jardin Punk en bordure des voies ferrées de la gare du Nord, dans le 18e arrondissement de Paris, la parcelle en friche de la rue des Poissonniers est devenue le théâtre d’un projet atypique et généreux : l’implantation d’un gymnase multisport surmonté d’une ferme urbaine. C’est dans ce contexte dense et urbain qu’a été pensé un jardin en paliers, conçu comme un lien vivant entre le jardin rue des Poissonniers existant à l’ouest et la toiture fertile du nouvel équipement. Ce jardin a vu le jour dans une période particulière : celle du confinement lié à la crise sanitaire du COVID-19. Livré dans un temps suspendu, alors que les usages étaient encore à l’arrêt et que la ville ralentissait, il a poussé en silence, dans un Paris à l’arrêt, révélant toute sa capacité de résilience et d’autonomie. Il a ainsi pu s’installer avec lenteur et naturel, sans pression, dans une forme de calme propice à l’observation de la vie végétale renaissante.
Le parti pris paysager s’inspire des paliers de végétation caractéristiques des milieux montagnards : en bas, une strate dense et fraîche, plantée d’arbustes et de vivaces ; puis, plus on monte, plus la végétation devient aérienne, laissant place à des graminées légères et des plantations plus clairsemées, plus sèches aussi. En proue du site, un talus de prairie sèche, semé de graminées et de bulbes printaniers, ouvre le champ visuel et installe un premier plan accueillant pour les promeneurs. Ce biotope rudéral, pensé comme un espace d’expérimentation, pourrait à terme accueillir des orchidées sauvages, indicatrices d’un sol vivant et équilibré. Sur la partie nord, un second talus, plus imposant, accueille un fragment de forêt urbaine, composée de pins sylvestres, de chênes et de néfliers. La gestion de ce petit bois s’inspirera des pratiques forestières : laisser le vivant agir, accompagner les éclaircies naturelles, valoriser les sujets les plus vigoureux et favoriser la biodiversité à travers une dynamique lente et respectueuse du cycle des arbres. Ce jardin, né dans un moment de fragilité collective, revendique une autre temporalité, plus douce, plus attentive. Il offre aux usagers un paysage refuge, poreux et vivant, en dialogue constant avec le vivant, le sport, l’agriculture urbaine et le tissu urbain environnant.
Livré à lui même, le jardin souffre aujourd’hui d’un manque de gestion qui profite à la biodiversité locale. Défaut ou avantage ?
Informations complémentaires
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Catégorie
Réalisation
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Territoire
Paris (Fr-75018)
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Statut
Livré
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Année
2016 - 2020
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Surface de projet
2 595 m²
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Travaux paysage
366 000,00 € HT
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Maîtrise d’ouvrage
Ville de Paris
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Maîtrise d’oeuvre
Archi5 mandataire, Cotec BET VRD
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Paysagiste concepteur DPLG
Atelier NDF pour Coloco
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Typologie
Espace public, Parc et Jardin
Index floristique
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Érable champêtre (Acer campestre)
Aceraceae
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Achillée millefeuille (Achillea millefolium)
Asteraceae
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Cerisier de Sainte-Lucie (Prunus mahaleb)
Rosaceae
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Chêne pédonculé (Quercus robur)
Fagaceae
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Clématite vigne-blanche (Clematis vitalba)
Renonculaceae
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Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea)
Cornaceae
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Houblon (Humulus lupulus)
Cannabaceae
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Néflier d’Allemagne (Mespilus germanica)
Rosaceae
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Pin sylvestre (Pinus sylvestris)
Pinaceae