Dans le cadre d’un Plan de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine (PVAP), le paysagiste joue un rôle clé dans la préservation et la transformation qualitative des espaces publics. Son intervention vise à concilier la valorisation du patrimoine bâti et paysager avec les enjeux contemporains liés au climat, à la biodiversité et au confort urbain. Dans des centres urbains souvent très minéralisés, la préservation de la pleine terre constitue un levier essentiel pour permettre l’infiltration naturelle des eaux de pluie. Le paysagiste identifie les surfaces encore perméables, propose des stratégies de désimperméabilisation et conçoit des aménagements qui participent à faire de la ville une véritable éponge, capable de mieux absorber les épisodes de pluie tout en allégeant la pression sur les réseaux d’assainissement. En parallèle, il agit sur la réduction des îlots de chaleur urbains en introduisant de nouvelles strates végétales – arbres, haies, plantations basses – qui apportent ombre et fraîcheur. Ces interventions permettent d’améliorer le confort thermique des habitants, de rendre les espaces publics plus agréables en période estivale et de renforcer le bien-être en ville. Le paysagiste contribue également à l’identification du patrimoine arboré existant : arbres isolés remarquables, alignements d’avenue, boisements d’îlot. Ce recensement s’accompagne d’un travail sur la protection de ces sujets, à travers des documents techniques et des fiches actions qui orientent leur gestion, leur conservation ou leur renouvellement dans le temps. Ce patrimoine vivant fait l’objet d’une attention particulière, à la fois pour ses qualités esthétiques, écologiques et mémorielles.

Enfin, le paysagiste inscrit son action dans une démarche de soutien actif à la biodiversité urbaine. Il repère les continuités écologiques existantes ou potentielles et propose des aménagements qui favorisent les habitats et les déplacements de la faune et de la flore : végétalisation des cours et des façades, noues, lisières plantées, pratiques de gestion différenciée. En intégrant ces éléments au projet patrimonial et urbain, il contribue à rendre la ville plus résiliente, plus vivante et plus respectueuse de son environnement. Près de 3 800 parcelles visitées, plus de 300 arbres remarquables identifiés et des centaines de façades, cours, devantures et jardins, analysés.